Le discernement

Ce texte a été écrit dans le cadre d’une discussion de groupe sur le thème du discernement. Plusieurs personnes m’ont remerciées pour la clarté, alors je diffuse un peu plus large.

Le discernement pour moi est très différent du jugement.

Le discernement est une prise de hauteur, de recul sur les choses nous permettant d’évaluer ce qui « sonne juste » pour soi (en fonction de nombreux paramètres dont nos propres valeurs). Il fait appel à notre ressenti en même temps qu’à notre raison et sagesse intérieure. C’est le Père divin en nous.
Le ressenti est mon premier guide pour le discernement, à travers les cinq sens et d’autres sens plus subtils (qui s’élargissent avec l’accroissement de notre conscience). C’est ce ressenti qui apporte tout de suite une sensation de confort ou d’inconfort intérieur. Cela est une boussole pour savoir ce qui est en accord avec ma vérité intérieure. Le mental et la raison peuvent ensuite emboîter le pas à ce ressenti tout en faisant appel à notre sagesse intérieure afin de décider de l’action à mener ensuite.

Le discernement reste donc avant tout une vérité toute personnelle conditionnée à nos perceptions. Cela n’empêche que certaines personnes sont plus avancées dans le développement de leurs ressenti et sagesse intérieure.

Et le jugement reste un terme pour lequel je pense que nous n’avons pas tous la même définition. J’aime cantonner le jugement à un état d’esprit qui dirait « ceci est bien ou mal ». Cela est très différent du fait d’avoir des opinions, des ressentis et avis sur certaines choses ou personnes. Je peux ne pas aimer quelqu’un pour certaines raisons qui me sont propres et qui restent de l’ordre de ma perception intérieure, sans pour autant juger cette personne ou ses actes. Cela est très différent d’assumer que je ne m’entends pas avec untel ou ne l’apprécie pas ou ne suis tout simplement pas attiré par, que de penser ou proclamer : untel est une mauvaise personne ou ce qu’elle fait n’est pas bien… Bien-sûr, cela peut arriver d’avoir ce type de pensées, mais ce qui est important pour moi est d’être conscient que ce « point de vue » n’est que relatif à mon expérience et perception des choses dans l’instant. Je peux avoir ce type de pensées tout en étant consciente qu’il n’y a aucun jugement au fond de moi car le bien et le mal n’existent pas fondamentalement. Désolée si ça peut paraître un peu perché mais c’est mon expérience. Le jugement est avant-tout un positionnement intérieur, dans l’ouverture ou la fermeture.

On en revient à cet aspect de dualité qui a été évoqué. Certes, dans cette dualité, certaines choses pourraient paraître bonnes ou mauvaises, mais force est de constater que cela dépend toujours du référentiel social, éducatif, culturel… et donc d’une perception toujours très personnelle des choses.

La dualité fait bien partie de ce monde mais nous pouvons l’apprécier pour ce qu’elle est, sans nier l’espace de non dualité non plus. Pour moi, c’est cela vivre le divin de manière incarnée : accepter ces deux espaces (duel et non duel) qui peuvent n’en être qu’un, selon le plan d’où on regarde.

Question : « Y-a-t-il un discernement collectif ? Comment fait-on pour les sujets collectifs et de société, en politique ou autres ? Le discernement personnel est-il viable au niveau collectif ?

Il y a le discernement, point.

Celui-ci ne peut être qu’individuel. Quel que soit le sujet (politique, de santé publique…), il s’agit de tes propres valeurs, de tes propres ressentis et perceptions. Autrement dit, le discernement d’une personne n’a pas à être « viable » au niveau collectif. Il ne peut que concerner l’individu lui-même. Personne ne peut imposer son propre discernement aux autres, chacun fait ses choix en fonction de ses propres référentiels.

Les choix des uns paraîtront, pour d’autres « erronés ou faux ou injustes… » en apparence. Mais selon le référentiel de la personne qui a fait ce choix, cela sera tout à fait juste… Jusqu’à temps qu’elle change son propre référentiel.

Échanger nos avis et points de vue peut cependant créer des ouvertures les uns pour les autres, un élargissement de nos « esprits » ou façons de voir les choses.

Soeurcières

A toi la Femme,

Celle qui coure avec les loups
Celle qui chevauche dans les steppes
Celle qui enfante et celle qui chante
Toi la femme qui danse

Celle qui guérit et celle qui soigne
Celle qui connaît les secrets des plantes
Celle qui combat l’injustice
et se dresse toujours digne

Toi la femme qui sourit
La femme qui apaise par la voix,
les mots et le toucher
A toi la femme qui marche ta parole

La femme qui frémit au bruissement des feuilles
et au chant des oiseaux
Celle qui embrasse l’eau de la rivière
et murmure au vent

A celle qui tient le foyer
l’animant de sa douce présence
A celle qui offre son Cœur et son corps
A celle qui jouit de la chair

La femme qui sait
Celle qui entend le silence
et dialogue avec les mondes
La femme qui parle aux plantes et animaux

A la femme qui porte sa voix
au-delà des conventions et préjugés
Celle qui prône la paix et l’amour
en temps de guerre

A la femme sensuelle
Celle qui accueille ses émotions
Celle qui élève ses enfants
dans l’amour et la sagesse

A la femme forte et solide
comme un roc dans la tempête
Souveraine, incorruptible
et maître de sa pensée

A celle porteuse d’Amour inconditionnel
par-delà les vies et les ténèbres
Peu importe les tortures
pourvu que la flamme perdure

Souviens-toi, rien n’est vainc
Là où le Cœur agit, l’amour demeure
traversant les siècles et les mondes
Respire et guérit tes blessures

Souviens-toi qu’au petit matin
les pires cauchemars disparaissent
Les rayons de soleil caressant
toujours ta peau de tendresse

Souviens-toi des voiles
qui obstruent la connaissance
Souviens-toi de qui tu es
Éternel Amour et Présence

Garde ton Cœur haut et fort
Déposant tes mots et gestes sans effort
Qu’à travers toi vibrent l’Amour
et la sagesse du divin féminin

Souviens-toi.

Je Suis le Mouvement de Vie

Je Suis.
Je suis le Mouvement de Vie.
Je m’aligne avec ce guide qu’est le mouvement,
m’alignant ainsi avec mon Cœur.

Écoutant le mouvement du Corps,
je le suis, et la joie pointe son nez.
Attentive à ce mouvement, chaque instant et sans jugement,
la respiration en émerge et se déploie à son rythme.

Attentive à ce mouvement,
J’écoute sa vibration,
à l’intérieur comme à l’extérieur,
Comment cela résonne-t-il en moi ?

Que voient les yeux, que goûte la bouche,
qu’entendent les oreilles,
que sentent le nez et la peau au toucher,
quel mouvement me mène et dans quel espace ?

Mais qui sent ainsi, qui expérimente ?
Je suis l’eau qui coule et fluide comme l’air,
Je suis la Terre qui mâture et le feu qui brûle
Je suis les éthers transparents et bleutés

Ô miracle ! Le corps se meut,
la pensée se déploie
et l’émotion offre sa courbe.
Je n’ai pourtant rien fait !

Dans cet espace silencieux,
le Cœur apaisé et spacieux                                                                                                     Ô miracle ! La Vie se meut et
Je Suis.